Former Haiti dictator Jean-Claude "Baby Doc" Duvalier's ex-wife, Michelle, dancing with son Nicholas (Ti Nicholas or little Nicholas) recently in Paris - July 19, 2010
Baby Nicholas and parents
Nicholas Duvalier and mother Michelle Bennett dancing.
Michelle Bennett, with her three sons and daughter.
Michelle Bennett (C) with her oldest two sons from her first husband, Alix Pasquet jr.. His father, Alix "Sonson" Pasquet Sr., was a Haitian army lieutenant, who in July 1958 attempted to topple the older bestial, ferocious dictator, Francois "Papa Doc" Duvalier. Hours after they landed in Haiti's capital city of Port-au-Prince, after a long voyage from Florida abroad a yacht called the Molly C, the senior Pasquet and his colleagues (some of them, state of Florida sheriffs) of fortune were all captured by the older bloodthirsty dictator Duvalier's Tonton Macoutes (bogeyman). Their mutilated bodies were all subsequently put on display, not too far from the now destroyed Haiti national palace.
Pages
Sunday, October 17, 2010
Tuesday, October 12, 2010
Haiti: Sarodj Bertin named Woman of the Year
The organizing committee of the 8th Latins Awards 2010, announced that unanimously, the committee had elected Sarodj Bertin (Haiti Miss), Woman of the Year. The beautiful Haitian, who recently represented Haiti at the Miss Universe pageant, has confirmed its presence at this award on behalf of all Haitians and citizens of the Dominican Republic.
Side beauty, Sarodj Bertin, 24, 1.75 m, brown eyes, brown hair, enjoys an irreproachable physique. Intelligence side she has nothing to envy anyone, in the footsteps of her mother, Sarodj should become a lawyer in the Dominican Republic where she studied international business law (commercial law, business, banking and real estate) is currently preparing an Master in international affairs. Polyglot, she speaks fluent English, Spanish, French and Creole while pursuing studies in Italian language and Mandarin.
"This will be my great honor to accept this award, that I dedicate to all my fellow Haitians and Latin Americans in general," said Bertin Sarodj "We are currently focusing on the reconstruction of Haiti, and I chair a foundation which aims to provide 3000 homes for an equal number of families in need". The Latins Awards 2010 will devote a special meeting where Sarodj will have the opportunity to present the culture and needs of his country.
"We all agree that Haiti deserves more attention from the international community", said Felix Jerez, the Dominican executive producer of Latins Awards 2010. "When we looked for the woman of the year, we all turned to Haiti, and watching the Miss Universe contest, we got the answer we were looking [...] we are proud to recognize the efforts and the passion of a young woman who, despite his youth traveling the world [accompanied by the Clinton former president] to seek help for his beloved nation"
The award ceremony will be held on November 5th, 2010 at Symphony Space / Peter Jay Sharp Theater in New York. The event will air on Telemundo and network radio and television in Latin America.
http://www.haitilibre.com/en/news-1403-haiti-social-sarodj-bertin-named-woman-of-the-year.html
Side beauty, Sarodj Bertin, 24, 1.75 m, brown eyes, brown hair, enjoys an irreproachable physique. Intelligence side she has nothing to envy anyone, in the footsteps of her mother, Sarodj should become a lawyer in the Dominican Republic where she studied international business law (commercial law, business, banking and real estate) is currently preparing an Master in international affairs. Polyglot, she speaks fluent English, Spanish, French and Creole while pursuing studies in Italian language and Mandarin.
"This will be my great honor to accept this award, that I dedicate to all my fellow Haitians and Latin Americans in general," said Bertin Sarodj "We are currently focusing on the reconstruction of Haiti, and I chair a foundation which aims to provide 3000 homes for an equal number of families in need". The Latins Awards 2010 will devote a special meeting where Sarodj will have the opportunity to present the culture and needs of his country.
"We all agree that Haiti deserves more attention from the international community", said Felix Jerez, the Dominican executive producer of Latins Awards 2010. "When we looked for the woman of the year, we all turned to Haiti, and watching the Miss Universe contest, we got the answer we were looking [...] we are proud to recognize the efforts and the passion of a young woman who, despite his youth traveling the world [accompanied by the Clinton former president] to seek help for his beloved nation"
The award ceremony will be held on November 5th, 2010 at Symphony Space / Peter Jay Sharp Theater in New York. The event will air on Telemundo and network radio and television in Latin America.
http://www.haitilibre.com/en/news-1403-haiti-social-sarodj-bertin-named-woman-of-the-year.html
Stéphanie et Sara : de la nouveauté à Artisanat en Fête
Pour leur première participation à Artisanat en Fête, deux jeunes filles promettent de séduire les amants et collectionneurs des oeuvres artisanales haïtiennes qui répondront massivement à cet événement. En effet, elles vont exposer des colliers et des sandales au Parc historique de la Canne à Sucre les 16 et 17 octobre prochains. Elles estiment que leurs produits artisanaux vont engendrer la convoitise chez les uns et les autres à cette foire.
Haïti: Stéphanie Dartigue et Sara Magloire, deux jeunes artisanes, ont choisi d'offrir un autre style de travail dans la confection de sandales et des colliers aux amants des oeuvres artisanales haïtiennes. Colliers et sandales sont donc les principaux produits qu'elles vont exposer au Parc historique de la Canne à Sucre le week-end prochain. « Nous allons exposer à la foire deux produits. Ce sont des sandales de très bonne qualité, des boucles d'oreille et des colliers de divers types dont certains sont en pierre », explique Stéphanie Dartigue, préparant activement sa participation à la quatrième édition de Artisanat en Fête. Pour leur première participation à cette fête de l'artisanat, Stéphanie et Sara croient que leurs travaux seront très appréciés au Parc par tout le public.
C'est Stéphanie qui a introduit Sara dans le métier de l'artisanat. « Un jour, j'ai vu une bague sur un tréteau, que j'ai tant aimée. Je me suis demandé est-ce que je ne peux pas réaliser cette oeuvre ; j'ai essayé et j'ai réussi », explique Stéphanie, ajoutant qu'elle a récidivé dans la confection d'une sandale. Depuis lors, elle s'est lancée dans cette aventure pour ne plus la laisser. « Cela fait deux ans depuis que je pratique ce métier. Je l'aime tellement que je voudrais n'avoir aucune autre activité parallèle », avoue-t-elle.
Stéphanie Dartigue travaille pour une institution financière de la place comme gestionnaire de projet. Ce qui, selon elle, l'empêche de pratiquer pleinement son métier d'artisan. C'est la même situation pour Sara qui est architecte en aménagement intérieur. Elles indiquent que le jour où leur métier leur permettrait de gagner dignement leur vie elles vont tout laisser pour s'adonner à la confection de sandales et d'autres produits. « Je voudrais bien vivre de ça », répètent-elles.
L'atelier des deux filles prépare activement sa participation à la fête des artisans. « Nous employons cinq personnes pour être prêtes pour la grande exposition au Parc de la Canne à Sucre », indique Sara, qui souhaite vendre tous ses produits à la foire. Les matières premières viennent de Saint-Domingue ou du Marché en fer.
Pour leurs deux ans d'expérience dans ce métier, les deux filles veulent marquer leur présence au Parc. « Nous allons offrir ce que nous avons appris de nous-mêmes durant ces deux dernières années », déclare Stéphanie, attendant impatiemment les 16 et 17 octobre pour présenter ses pièces au grand public au Parc historique de la Canne à Sucre.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84510&PubDate=2010-10-11
Haïti: Stéphanie Dartigue et Sara Magloire, deux jeunes artisanes, ont choisi d'offrir un autre style de travail dans la confection de sandales et des colliers aux amants des oeuvres artisanales haïtiennes. Colliers et sandales sont donc les principaux produits qu'elles vont exposer au Parc historique de la Canne à Sucre le week-end prochain. « Nous allons exposer à la foire deux produits. Ce sont des sandales de très bonne qualité, des boucles d'oreille et des colliers de divers types dont certains sont en pierre », explique Stéphanie Dartigue, préparant activement sa participation à la quatrième édition de Artisanat en Fête. Pour leur première participation à cette fête de l'artisanat, Stéphanie et Sara croient que leurs travaux seront très appréciés au Parc par tout le public.
C'est Stéphanie qui a introduit Sara dans le métier de l'artisanat. « Un jour, j'ai vu une bague sur un tréteau, que j'ai tant aimée. Je me suis demandé est-ce que je ne peux pas réaliser cette oeuvre ; j'ai essayé et j'ai réussi », explique Stéphanie, ajoutant qu'elle a récidivé dans la confection d'une sandale. Depuis lors, elle s'est lancée dans cette aventure pour ne plus la laisser. « Cela fait deux ans depuis que je pratique ce métier. Je l'aime tellement que je voudrais n'avoir aucune autre activité parallèle », avoue-t-elle.
Stéphanie Dartigue travaille pour une institution financière de la place comme gestionnaire de projet. Ce qui, selon elle, l'empêche de pratiquer pleinement son métier d'artisan. C'est la même situation pour Sara qui est architecte en aménagement intérieur. Elles indiquent que le jour où leur métier leur permettrait de gagner dignement leur vie elles vont tout laisser pour s'adonner à la confection de sandales et d'autres produits. « Je voudrais bien vivre de ça », répètent-elles.
L'atelier des deux filles prépare activement sa participation à la fête des artisans. « Nous employons cinq personnes pour être prêtes pour la grande exposition au Parc de la Canne à Sucre », indique Sara, qui souhaite vendre tous ses produits à la foire. Les matières premières viennent de Saint-Domingue ou du Marché en fer.
Pour leurs deux ans d'expérience dans ce métier, les deux filles veulent marquer leur présence au Parc. « Nous allons offrir ce que nous avons appris de nous-mêmes durant ces deux dernières années », déclare Stéphanie, attendant impatiemment les 16 et 17 octobre pour présenter ses pièces au grand public au Parc historique de la Canne à Sucre.
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84510&PubDate=2010-10-11
Marjorie Nérette, une passion de la corne et des pierres précieuses
Haïti: La grande foire annuelle « Artisanat en Fête » accueille cette année pour la première fois les oeuvres de Marjorie Nerette, artisane qui a consacré une partie de sa vie à l'apprentissage des techniques de confection des bijoux artisanaux dans une école de la République Dominicaine. Si l'école lui a inculqué les notions de base et la technique, Marjorie Nérette était, dès sa tendre enfance, habitée par la passion et le désir de confectionner des bijoux élégants à l' intention des femmes.
La confection de ses bijoux dépend en majeure partie de l'importation, puisque la matière première et d'autres intrants nécessaires ne sont pas disponibles en Haïti. Pour ce faire, elle se trouve régulièrement dans l'obligation de placer des commandes à l'étranger. Avec ses bijoux, elle vise le marché international dans une démarche compétitive axée sur la qualité de ses produits. Son travail repose sur l'utilisation de l'os, de la corne, du macramé, des pierres précieuses et semi-précieuses qui font des colliers, bagues, bracelets et boucles d'oreille qu'elle fabrique. Si l'artisanat est considéré par certains comme un art mineur que l'on mesure à l'aune des préjugés, ses oeuvres, déjà ancrées dans une quête esthétique, exigeante, plongent l'observateur dans la confusion quasi totale entre deux concepts liés à la création artistique : Art et Artisanat. Le concept « Artisanat d'Art », encore discutable, a alimenté en partie les discussions avec l'artisane au coeur de son atelier.
Mme Nérette qui prendra son baptême de feu ce 16 octobre au Parc historique de la Canne-à-Sucre à Tabarre, compte présenter une centaine de pièces dont des bagues, des colliers, des chapelets, des boucles d'oreilles...
Interrogée sur la provenance et la nature de chacun des éléments qui composent ses pièces, l'artisane a mis l'accent sur l'importance du fil qui, après modelage et les noeuds devient le macramé, indépendamment des couleurs utilisées. Même le fil est commandé à l'étranger, vu qu'en Haïti il y une absence totale d'industries textiles ou d'industries tout simplement.
Les talents ne manquent pas, la technique non plus, les artisans ont toutes les peines du monde pour arriver a confectionner correctement leurs produits. Les difficultés économiques freinent les élans créateurs. Avec conviction, Marjorie Nérette plaide en faveur d'un certain encadrement des artisans et la mise en place de structures favorisant le développement du secteur artisanal. La Pétion-villoise a insisté sur la nécessité de placer la culture au rang des priorités de l'Etat.
« Je pense que c'est la meilleure vitrine pour l'artisanat haïtien... », a déclaré Marjorie Nérette, qui voit déjà sa première participation à « Artisanat en Fête » comme un événement important, une expérience enrichissante dans la carrière de tout artisan. Cela ne doit pas être seulement calculé en fonction de la vente des produits, mais surtout en fonction de la visibilité qu'offre « Artisanat en Fête ».
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84442&PubDate=2010-10-11
Toussaint Jean-François
toussaintjeanfrancois@yahoo.fr
La confection de ses bijoux dépend en majeure partie de l'importation, puisque la matière première et d'autres intrants nécessaires ne sont pas disponibles en Haïti. Pour ce faire, elle se trouve régulièrement dans l'obligation de placer des commandes à l'étranger. Avec ses bijoux, elle vise le marché international dans une démarche compétitive axée sur la qualité de ses produits. Son travail repose sur l'utilisation de l'os, de la corne, du macramé, des pierres précieuses et semi-précieuses qui font des colliers, bagues, bracelets et boucles d'oreille qu'elle fabrique. Si l'artisanat est considéré par certains comme un art mineur que l'on mesure à l'aune des préjugés, ses oeuvres, déjà ancrées dans une quête esthétique, exigeante, plongent l'observateur dans la confusion quasi totale entre deux concepts liés à la création artistique : Art et Artisanat. Le concept « Artisanat d'Art », encore discutable, a alimenté en partie les discussions avec l'artisane au coeur de son atelier.
Mme Nérette qui prendra son baptême de feu ce 16 octobre au Parc historique de la Canne-à-Sucre à Tabarre, compte présenter une centaine de pièces dont des bagues, des colliers, des chapelets, des boucles d'oreilles...
Interrogée sur la provenance et la nature de chacun des éléments qui composent ses pièces, l'artisane a mis l'accent sur l'importance du fil qui, après modelage et les noeuds devient le macramé, indépendamment des couleurs utilisées. Même le fil est commandé à l'étranger, vu qu'en Haïti il y une absence totale d'industries textiles ou d'industries tout simplement.
Les talents ne manquent pas, la technique non plus, les artisans ont toutes les peines du monde pour arriver a confectionner correctement leurs produits. Les difficultés économiques freinent les élans créateurs. Avec conviction, Marjorie Nérette plaide en faveur d'un certain encadrement des artisans et la mise en place de structures favorisant le développement du secteur artisanal. La Pétion-villoise a insisté sur la nécessité de placer la culture au rang des priorités de l'Etat.
« Je pense que c'est la meilleure vitrine pour l'artisanat haïtien... », a déclaré Marjorie Nérette, qui voit déjà sa première participation à « Artisanat en Fête » comme un événement important, une expérience enrichissante dans la carrière de tout artisan. Cela ne doit pas être seulement calculé en fonction de la vente des produits, mais surtout en fonction de la visibilité qu'offre « Artisanat en Fête ».
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84442&PubDate=2010-10-11
Toussaint Jean-François
toussaintjeanfrancois@yahoo.fr
Monday, October 11, 2010
Le Palais municipal de Delmas
Récemment érigé, le Palais municipal de Delmas est un superbe édifice public. Cette municipalité est enfin dotée de son propre local. Spacieuse et captivante, cette imposante construction issue d'un mélange d'architecture moderne et antique, quasiment achevée, occupe un terrain de près de 18 000 m². Cette oeuvre exclusivement financée avec l'argent des contribuables permettra sans doute à cette institution d'améliorer les difficiles conditions de son fonctionnement et de mieux servir la communauté.
Haïti: Financé exclusivement avec les fonds des contribuables de la commune de Delmas, ce bâtiment de deux étages, adapté aux multiples besoins de la municipalité a toutes les apparences d'un véritable palais moderne. Un détail important : le conseil municipal l'a occupé dans la terrible soirée du mardi 12 janvier 2010, qui a dû le transformer en hôpital à ciel ouvert pour accueillir les victimes du tremblement de terre. Auparavant, c'était une mairie sans domicile fixe. Rude rappel au passé pour le visiteur qui croirait naïvement que les réalisations magnifiques sont exclusivement une question de gloire et de politique.
Débutés en 2007 dans des conditions exécrables à partir d'une construction inachevée, qui appartenait à Me Emmanuel D. Klersaint, les travaux d'agrandissement des routes et des terrains et les travaux d'aménagement et de finition se sont échelonnés sans désemparer sur trois exercices fiscaux. L'entreprise était risquée. D'habitude, les initiatives de ce type donnaient lieu à des interventions de l'administration centrale, en la personne d'un ministre tout-puissant ou du chef de l'État lui-même.
Placé au coeur de la commune, le Palais municipal est pourvu de tous les services, avec, entre autres, une grande salle de conférence et d'une cafétéria. Une trentaine de salles dont les bureaux des maires, les bureaux administratifs et financiers, le secrétariat, le service juridique, la comptabilité, le centre technologique, y sont aménagés avec soin et élégance. Tout est soigneusement fait. Quant à la vue, elle a de quoi séduire.
Avec une cour complètement adoquinée, bornée de brique rouge, comportant trois parking et des jardins gazonnés, l'immeuble est un bel exemple de réussite et de ténacité. Contrairement aux autres mairies (du département de l'Ouest), engluées dans l'inertie et la crasse, Delmas remet en question l'image désuète qui s'imposait depuis toujours. Que les initiatives du maire de Port-au-Prince n'aient pas abouti, que les deux grands projets de Lydie Parent à Pétion-Ville (le complexe culturel et la gare routière) soient restés au cimetière, que la commune de Carrefour soit toujours engorgée dans la boue, rien de tout cela ne laisse les contribuables indifférents. Ornées par des centaines d'arbres, en majeure partie des palmistes, l'espace offre un cadre agréable et apaisant où règne le calme. Il est entouré d'un mur de clôture fait avec des pierres décoratives.
La prise en compte du contexte urbain et du voisinage immédiat de cette nouvelle construction fait partie des préoccupations des conseillers municipaux. En faisant ressortir leur intérêt croissant pour la modernisation de leur hôtel de ville, mais aussi pour le rôle de l'architecture dans l'aménagement urbain, ils laissent là un héritage exaltant. Quel panache ! C'était le voeu de toute l'équipe qui a travaillé à la réalisation de ce projet afin de doter la municipalité d'infrastructures nécessaires lui permettant de répondre avec efficacité et dignité à sa fonction administrative. C'était toujours le rêve du conseil municipal de disposer de son propre local et de l'aménager selon ses besoins fonctionnels. Guidés par une vision patriotique de leur mission, les conseillers municipaux se réjouissent que ce projet longtemps caressé soit devenu une réalité palpable, digne d'une commune compacte et bouillonnante comme Delmas. Fini le temps des sales bondées et surchauffées aux allures de cachot.
Une visite au Palais municipal nous a permis de découvrir les fastes de l'architecture : grand escalier, paillets en or et argentés, salles aérées et parterre en porcelaine où s'est inscrit sur les blasons et les armoiries avec une légende « une ville, une vision ». L'idée de construire ce Palais municipal est pour le dynamique édile de Delmas Wilson Jeudy une réponse à son homologue de la République dominicaine qui possède un joli Palais qui l'a ébloui lors de son passage à Saint-Domingue. Mais nul ne sait encore si cet effort remarquable sera suivi par d'autres mairies. Une discipline de fer et une ferme volonté sont nécessaires à cet égard. On ne saurait mieux dire que l'organisation et le sens du bien commun sont des outils indispensables de lutte contre la défaitisme et l'impuissance.
Avec son amphithéâtre en construction, les activités culturelles, sociales mondaines trouveront un lieu idéal pour les concerts, les festivals, les spectacles en tous genres. Cet édifice, destiné à l'usage de la population de Delmas et les autres communes de la région métropolitaine, est fait pour accueillir les grandes manifestations artistiques et officielles de la capitale, notamment les nombreuses activités publiques.
Amos Cincir
mcincir@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84415&PubDate=2010-10-08
Haïti: Financé exclusivement avec les fonds des contribuables de la commune de Delmas, ce bâtiment de deux étages, adapté aux multiples besoins de la municipalité a toutes les apparences d'un véritable palais moderne. Un détail important : le conseil municipal l'a occupé dans la terrible soirée du mardi 12 janvier 2010, qui a dû le transformer en hôpital à ciel ouvert pour accueillir les victimes du tremblement de terre. Auparavant, c'était une mairie sans domicile fixe. Rude rappel au passé pour le visiteur qui croirait naïvement que les réalisations magnifiques sont exclusivement une question de gloire et de politique.
Débutés en 2007 dans des conditions exécrables à partir d'une construction inachevée, qui appartenait à Me Emmanuel D. Klersaint, les travaux d'agrandissement des routes et des terrains et les travaux d'aménagement et de finition se sont échelonnés sans désemparer sur trois exercices fiscaux. L'entreprise était risquée. D'habitude, les initiatives de ce type donnaient lieu à des interventions de l'administration centrale, en la personne d'un ministre tout-puissant ou du chef de l'État lui-même.
Placé au coeur de la commune, le Palais municipal est pourvu de tous les services, avec, entre autres, une grande salle de conférence et d'une cafétéria. Une trentaine de salles dont les bureaux des maires, les bureaux administratifs et financiers, le secrétariat, le service juridique, la comptabilité, le centre technologique, y sont aménagés avec soin et élégance. Tout est soigneusement fait. Quant à la vue, elle a de quoi séduire.
Avec une cour complètement adoquinée, bornée de brique rouge, comportant trois parking et des jardins gazonnés, l'immeuble est un bel exemple de réussite et de ténacité. Contrairement aux autres mairies (du département de l'Ouest), engluées dans l'inertie et la crasse, Delmas remet en question l'image désuète qui s'imposait depuis toujours. Que les initiatives du maire de Port-au-Prince n'aient pas abouti, que les deux grands projets de Lydie Parent à Pétion-Ville (le complexe culturel et la gare routière) soient restés au cimetière, que la commune de Carrefour soit toujours engorgée dans la boue, rien de tout cela ne laisse les contribuables indifférents. Ornées par des centaines d'arbres, en majeure partie des palmistes, l'espace offre un cadre agréable et apaisant où règne le calme. Il est entouré d'un mur de clôture fait avec des pierres décoratives.
La prise en compte du contexte urbain et du voisinage immédiat de cette nouvelle construction fait partie des préoccupations des conseillers municipaux. En faisant ressortir leur intérêt croissant pour la modernisation de leur hôtel de ville, mais aussi pour le rôle de l'architecture dans l'aménagement urbain, ils laissent là un héritage exaltant. Quel panache ! C'était le voeu de toute l'équipe qui a travaillé à la réalisation de ce projet afin de doter la municipalité d'infrastructures nécessaires lui permettant de répondre avec efficacité et dignité à sa fonction administrative. C'était toujours le rêve du conseil municipal de disposer de son propre local et de l'aménager selon ses besoins fonctionnels. Guidés par une vision patriotique de leur mission, les conseillers municipaux se réjouissent que ce projet longtemps caressé soit devenu une réalité palpable, digne d'une commune compacte et bouillonnante comme Delmas. Fini le temps des sales bondées et surchauffées aux allures de cachot.
Une visite au Palais municipal nous a permis de découvrir les fastes de l'architecture : grand escalier, paillets en or et argentés, salles aérées et parterre en porcelaine où s'est inscrit sur les blasons et les armoiries avec une légende « une ville, une vision ». L'idée de construire ce Palais municipal est pour le dynamique édile de Delmas Wilson Jeudy une réponse à son homologue de la République dominicaine qui possède un joli Palais qui l'a ébloui lors de son passage à Saint-Domingue. Mais nul ne sait encore si cet effort remarquable sera suivi par d'autres mairies. Une discipline de fer et une ferme volonté sont nécessaires à cet égard. On ne saurait mieux dire que l'organisation et le sens du bien commun sont des outils indispensables de lutte contre la défaitisme et l'impuissance.
Avec son amphithéâtre en construction, les activités culturelles, sociales mondaines trouveront un lieu idéal pour les concerts, les festivals, les spectacles en tous genres. Cet édifice, destiné à l'usage de la population de Delmas et les autres communes de la région métropolitaine, est fait pour accueillir les grandes manifestations artistiques et officielles de la capitale, notamment les nombreuses activités publiques.
Amos Cincir
mcincir@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84415&PubDate=2010-10-08
Election security in Haiti
As Haiti's presidential elections approach, riot police are being given extra training because of security concerns. But not everyone agrees that's the right tactic. Al Jazeera's Sebastian Walker reports from Port-au-Prince.
L'artisanat pour s'affranchir de la culture de la charité
Les grands rendez-vous culturels ne sont pas restés sous les décombres; le tremblement de terre du 12 janvier n'a pas occasionné la démission de nos artisans. « Ane sa a atizan yo travay rèd - Cette année, les artisans ont travaillé durement ». Les organisateurs de Artisanat en Fête, l'Institut de Recherche et de Promotion de l'Art haïtien (IRPAH) et Le Nouvelliste n'auraient pas trouvé mieux comme slogan fédérateur d'énergie autour de cet événement.
Haïti: Après Livres en Folie qui a mobilisé la grande foule, le jour de la fête Dieu, Artisanat en Fête passe le cap de la quatrième édition. Pendant deux jours, les 16 et 17 octobre 2010, le Parc historique de la Canne à Sucre à Tabarre accueille deux cents artisans environ, des artisans qui n'ont pas baissé les bras et qui donnent espoir à Haïti. Ce sont des gens qui travaillent avec leurs mains, autrement dit, mettent la main à la pâte pour transformer les matériaux en oeuvres utilitaires.
Remarquons que beaucoup d'artisans, hormis ceux qui ont une renommée locale et internationale, sont des gens du peuple qui triment afin de faire oeuvre qui vaille. Artisanat en Fête permettra à chacun d'ouvrir son marché, de saisir l'occasion d'agrandir sa clientèle. Et, avouons-le, plusieurs artisans tableront sur cette fête de l'artisanat pour envoyer leurs enfants à l'école. La récolte de ces rudes travailleurs ne découlera pas de la charité internationale, mais sera le fruit de leur sueur. Ils restent chez eux et travaillent entre pairs, seuls ou en famille, ces hommes et ces femmes qui donnent un sens à la production nationale. On les verra au Parc historique de la Canne à Sucre, paysage familier à ces braves gens.
Innovation à Artisanat en Fête
Cette année, Artisanat en Fête innove. Les artisans travailleront à chaud sous leur tente. On les verra ciseler le métal, sculpter la pierre, peindre sur le bois, sur le tissu, sur le verre, etc. Chaque artisan, de son côté, permettra au visiteur de découvrir le monde dans lequel il évolue. Autant d'artisans, autant de mondes : métal découpé, peinture et applique sur tissu, pierre taillée, sculpture sur bois et en bois, sculpture métallique, bois peint, jouets en bois, banéco, vannerie, tissage en pite, filigraphie, objets perlés, pailletés, décoratifs, bijoux en bois, en corne, en cuir, lingerie, ustensiles de cuisine en bois, ornements, céramique, hard board, photographie, etc.
Un sens à la production nationale
« Le secteur de l'artisanat est un marché et mérite le regard de l'Etat haïtien », a fait observer la présidente de l'IRPAH, Martine Blanchard, lors d'un point de presse, la semaine dernière, à Pétion-Ville. Regard juste, quand on considère tout le travail fournit par ces hommes et femmes qui donnent un sens au mot production nationale, cantonné au rang de slogan.
Il y a beaucoup d'artisans à travers le pays qui survivent de l'artisanat. Un appui significatif de l'État à ce secteur rendrait énormément service au pays et, par la même occasion, plusieurs problèmes inhérents à ce secteur se résoudraient dans le développement de ce marché.
Le marché n'est-il pas, dans une certaine mesure, générateur d'intérêts matériels et de bien-être ? A l'inverse, si rien n'est fait, ils n'iront pas loin. Les palabres, les belles promesses prononcées la main sur le coeur ne contribueront pas à faire avancer la cause des artisans.
Dans un pays où tout s'écroule, cette armée d'artisans résiste dans une République dominée par une économie de l'humanitaire alimentée par les organisations non gouvernementales (ONG). Les artisans misent sur leur capacité de produire et sont à la recherche des marchés pour écouler leurs oeuvres. Ce sont de telles démarches économiques rationnelles qui sont la locomotive d'un peuple aspiré à sortir de la pauvreté, de l'indigence et de la culture de la charité.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84432&PubDate=2010-10-08
Haïti: Après Livres en Folie qui a mobilisé la grande foule, le jour de la fête Dieu, Artisanat en Fête passe le cap de la quatrième édition. Pendant deux jours, les 16 et 17 octobre 2010, le Parc historique de la Canne à Sucre à Tabarre accueille deux cents artisans environ, des artisans qui n'ont pas baissé les bras et qui donnent espoir à Haïti. Ce sont des gens qui travaillent avec leurs mains, autrement dit, mettent la main à la pâte pour transformer les matériaux en oeuvres utilitaires.
Remarquons que beaucoup d'artisans, hormis ceux qui ont une renommée locale et internationale, sont des gens du peuple qui triment afin de faire oeuvre qui vaille. Artisanat en Fête permettra à chacun d'ouvrir son marché, de saisir l'occasion d'agrandir sa clientèle. Et, avouons-le, plusieurs artisans tableront sur cette fête de l'artisanat pour envoyer leurs enfants à l'école. La récolte de ces rudes travailleurs ne découlera pas de la charité internationale, mais sera le fruit de leur sueur. Ils restent chez eux et travaillent entre pairs, seuls ou en famille, ces hommes et ces femmes qui donnent un sens à la production nationale. On les verra au Parc historique de la Canne à Sucre, paysage familier à ces braves gens.
Innovation à Artisanat en Fête
Cette année, Artisanat en Fête innove. Les artisans travailleront à chaud sous leur tente. On les verra ciseler le métal, sculpter la pierre, peindre sur le bois, sur le tissu, sur le verre, etc. Chaque artisan, de son côté, permettra au visiteur de découvrir le monde dans lequel il évolue. Autant d'artisans, autant de mondes : métal découpé, peinture et applique sur tissu, pierre taillée, sculpture sur bois et en bois, sculpture métallique, bois peint, jouets en bois, banéco, vannerie, tissage en pite, filigraphie, objets perlés, pailletés, décoratifs, bijoux en bois, en corne, en cuir, lingerie, ustensiles de cuisine en bois, ornements, céramique, hard board, photographie, etc.
Un sens à la production nationale
« Le secteur de l'artisanat est un marché et mérite le regard de l'Etat haïtien », a fait observer la présidente de l'IRPAH, Martine Blanchard, lors d'un point de presse, la semaine dernière, à Pétion-Ville. Regard juste, quand on considère tout le travail fournit par ces hommes et femmes qui donnent un sens au mot production nationale, cantonné au rang de slogan.
Il y a beaucoup d'artisans à travers le pays qui survivent de l'artisanat. Un appui significatif de l'État à ce secteur rendrait énormément service au pays et, par la même occasion, plusieurs problèmes inhérents à ce secteur se résoudraient dans le développement de ce marché.
Le marché n'est-il pas, dans une certaine mesure, générateur d'intérêts matériels et de bien-être ? A l'inverse, si rien n'est fait, ils n'iront pas loin. Les palabres, les belles promesses prononcées la main sur le coeur ne contribueront pas à faire avancer la cause des artisans.
Dans un pays où tout s'écroule, cette armée d'artisans résiste dans une République dominée par une économie de l'humanitaire alimentée par les organisations non gouvernementales (ONG). Les artisans misent sur leur capacité de produire et sont à la recherche des marchés pour écouler leurs oeuvres. Ce sont de telles démarches économiques rationnelles qui sont la locomotive d'un peuple aspiré à sortir de la pauvreté, de l'indigence et de la culture de la charité.
Claude Bernard Sérant
serantclaudebernard@yahoo.fr
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84432&PubDate=2010-10-08
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