Friday, September 10, 2010

Inauguration du nouvel aérodrome de Jacmel






Haïti: En prenant part, le jeudi 9 septembre, à la cérémonie d'inauguration du nouvel aérodrome de Jacmel- qui a un trafic aérien quasi moribond- le directeur général de l'Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN), Lionel Isaac qui a fait ressortir la nécessité pour les habitants de Jacmel de se verser dans le développement de l'aéroport. Il a vivement encouragé les autorités des Collectivités du département, et le secteur privé à se mettre au travail pour insuffler un nouveau dynamisme du trafic aérien de cette ville.

Les travaux ont coûté 1,1 million de dollars américains et proviennent d'un prêt de la Banque Interaméricaine de développement (BID). Le tarmac de l'aéroport a également pris une cure jouvence. Désormais il a 1 000 mètres de revêtement pour faciliter l'atterrissage et le décollage de petits appareils. Lionel Isaac prévoit de le faire passer à 1 200 mètres dans les prochaines années. Mais les besoins pour agrandir l'aéroport de Jacmel sont diverses. Notamment ceux liés à la question foncière. L'allongement de la piste vers le Nord parait plus difficile en raison de la montagne, les possibilités existent vers le Sud.

« Pour construire le nouveau bâtiment, l'AAN a pu acquérir des héritiers Dougé un terrain de 220 000 dollars dans le voisinage de l'aéroport de Jacmel. Pour le prolongement des prochains 200 mètres de piste, l'expropriation est inévitable », a précisé le directeur général de l'AAN en rappelant que dans le plan il faut également inclure un autre tracé de la route qui mène à Cayes-Jacmel.

A la question de savoir pourquoi Jacmel est arrivé au premier dans la liste des aéroports du pays, M. Isaac a fait savoir que ce sont les facilités de mise en oeuvre qui ont joué en faveur de la Cité d'Alcibiade Pommayrac. Si l'on devrait tenir compte des nécessités, Jérémie et Port-de-Paix arriverait en premier. Mais ces deux villes ont des complications liées au foncier.

Le maire de Jacmel, Edwin Zenny a profité de la tribune pour critiquer ouvertement la politique de communication du gouvernement qui parle très peu de ses réalisations en matière d'infrastructures. Il a notamment fait ressortir l'importance de cette nouvelle infrastructure en invitant les hommes d'affaires et le reste de la Société civile à redoubler d'efforts pour que l'aérodrome ne devienne pas un simple bâtiment construit pour le plaisir de construire.

« Rendons active cette importante infrastructure », a-t-il martelé en présence de nombreuses autorités de la ville notamment le président de la Chambre de Commerce, d'Industrie et des Professions du Sud-Est, Roland Zenny et le sénateur Wencesclas Lambert.

Le ministre des Travaux publics, Transports et Communications, Jacques Gabriel, a estimé que le nouvel aérodrome est un élément-clé dans la mise en valeur des produits touristiques de la ville et du département. Jacques Gabriel qui a fait l'historique de l'aéroport de Jacmel déclare que ce dernier va permettre de réduire les disparités territoriales. Il exhorte les habitants de la ville à chercher d'autres investisseurs dans le but de développer le trafic aérien et le tourisme.



Dieudonné JOACHIM


http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83410&PubDate=2010-09-09

Toussaint Louverture, s'installe au Québec



Le précurseur de l'indépendance d'Haïti s'impose au Québec. A l'initiative de l'Association des Haïtiens au Québec, des officiels haïtiens et québécois ont procédé, le mercredi 8 septembre, au dévoilement d'une imposante statue de Toussaint Louverture qui doit définitivement immortaliser au Canada le passé historique et emblématique de ce grand stratège.



Haïti: Plus de deux siècles après sa mort, les actes et les décisions de Toussaint Louverture continuent de marquer la pensée humaine et stimuler l'intelligentsia à travers toute la planète. En mémoire de cet Haïtien qui a transcendé toutes les générations, une statue a été érigée cette semaine au Québec. Figure emblématique de la lutte contre l'esclavage et la traite d'hommes, l'histoire de Toussaint Louverture est étudiée dans toutes les grandes universités du monde. Certains le surnomme, le ''Spartacus noir''.

La statue en bronze de 2,5 m, réalisée avec brio par le sculpteur haïtien Aniocles Grégoire, est un don de l'Association des Haïtiens au Québec en collaboration avec la Commission de la capitale du Québec, a fait savoir l'un des principaux responsables de l'événement, Adrien Chavannes, dont les propos ont été rapportés par le bureau de communication du ministère des Haïtiens vivants à l'Etranger (MHAVE).

Cette cérémonie a pris un caractère officiel avec notamment la présence d'un représentant du chef de l'Etat haïtien, René Garcia Préval : le ministre de la diaspora Edwin Paraison. Ce dernier a campé Toussaint Louverture comme un « combattant remarquable pour la liberté et l'égalité » tout en soulignant son influence sur l'ordre international de son époque.

Toujours selon des propos recueillis par le bureau de communication du MHAVE, de l'avis du ministre des Haïtiens vivants à l'Etranger, Edwin Paraison, le Québec a aussi fait des droits de la personne et de l'intégration culturelle des éléments fondamentaux de gouvernance sociale. Ce qui, a-t-il estimé, porte le Québec à croire que les acteurs haïtiens et québécois impliqués dans ce projet se sont naturellement identifiés à la trajectoire de Toussaint Louverture dans le but de promouvoir le renforcement des rapports haïtiano-québécois autour des principes qui ont marqué sa contribution à la société globale.

Pour sa part, le député de la circonscription de Viau, Emmanuel Dubourg, un Canado-Haïtien, a déclaré que c'est un insigne honneur pour lui, à titre de député québécois d'origine haïtienne, de rendre hommage à ce héros, précurseur de l'indépendance d'Haïti. « Je suis heureux que sa mémoire soit reconnue et sa statue accueillie dans la belle ville de Québec, siège officiel de nos institutions démocratiques », s'est-il enorgueilli.

La statue de Toussaint Louverture a été mise sur la place des Amériques située non loin du palais de Justice de la capitale du Québec. D'autres statues d'illustres personnages y sont aussi présentes comme celle de Simon Bolivar qui avait été aidé dans lutte contre l'esclavage en Bolivie par le président haïtien Alexandre Pétion en 1816. Une aide qui a permis la libération de plusieurs peuples des Amériques du joug colonial.


Etaient également présents à la cérémonie le député québécois André Drolet, le consul général d'Haïti à Montréal Pierre-Richard Casimir, le consul honoraire d'Haïti à Québec Jean-Joseph Moisset, le président et directeur général de la Commission de la capitale nationale du Québec Jacques Langlois, le probable doyen de la communauté haïtienne du Québec, âgé de plus de 100 ans, Lormius Petit-Frère et des policiers québécois qui étaient en Haïti au lendemain du séisme du 12 janvier.


Notre génération, produira-t-elle un fils de la trempe de Toussaint Louverture dont la réputation nous échappe manifestement ? Pourrons-nous un jour arriver à faire honneur à la mémoire de cette légende ? Si l'on veut y arriver, nous devons accepter le fait que nous avons erré pendant deux siècles et accepter notre total échec à tous pour tout recommencer sur de nouvelles bases solides et profondes qui peuvent repousser par ses racines vivifiantes.

Il faut aussi un dépassement de soi, une vision collective à long terme, au détriment des intérêts mesquins. Comme avait dit Toussaint lorsque les colons français lui proposaient des avantages individuels pour se rallier à leur cause au détriment de la masse servile : « Seule la liberté collective garantit la liberté individuelle. »

En outre, il faut le respect scrupuleux des lois le bannissement du mounpaisme, de l'amateurisme, de l'improvisation politique et gouvernementale, le divorce d'avec les pratiques traditionnelles et obsolètes...


Robenson Geffrard
rgeffrard@lenouvelliste.com

http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83411&PubDate=2010-09-09

Vous n'êtes plus chez vous au centre-ville




Dans un arrêté pris le 3 septembre 2010 — que nous publions ci-après — le gouvernement Préval-Bellerive a déclaré d'utilité publique le périmètre délimité par la rue des Césars au nord, la rue Saint-Honoré au sud, la rue Capois à l'est et la mer à l'ouest. Toutes les propriétés qui se trouvent dans cet espace sont sujettes à être utilisées par l'Etat pour édifier le nouveau centre-ville de Port-au-Prince. Les propriétaires ont quinze jours pour présenter leurs titres de propriété à la DGI. Entre temps, les pelleteuses font déjà table rase.

Nous publions aussi l'arrêté portant création du Comité de facilitation de la reconstruction du centre-ville de Port-au-Prince, autorité chargée de donner corps aux projets du gouvernement.



Haïti: ARRÊTÉ

RENÉ PRÉVAL
PRÉSIDENT
Vu les articles 35.1, 36, 36.5, 52.1, 136, 159, 234 et 253 à 258 de la Constitution ;
Vu la Loi du 28 juillet 1927 sur les reprises des biens donnés à bail ou indûment occupés par les particuliers ;
Vu la Loi du 29 mai 1963 adaptant celle du 22 juillet 1937 et établissant des règles spéciales relatives à l'habitation et à l'aménagement des Villes et Campagnes en vue de développer l'urbanisme ;
Vu la Loi du 3 septembre 1979 sur la déclaration d'Utilité Publique et les servitudes ;
Vu la Loi du 5 septembre 1979 accordant à l'État le droit de pénétrer provisoirement sur les propriétés en vue de faciliter l'exécution de certains travaux urgents d'intérêt général ;
Vu la Loi du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique ;
Vu la Loi du 10 février 1998 déclarant d'Utilité Publique la zone d'extension Nord de Port-au-Prince ;
Vu le Décret 12 octobre 2005 sur la Gestion de l'Environnement ;
Considérant la nécessité d'un nouvel aménagement du centre-ville de Port-au-Prince suite au séisme du 12 janvier 2010 ;
Considérant la nécessité de réorganiser spatialement la région métropolitaine de Port-au-Prince ;
Considérant que l'État a pour obligation de relocaliser les Institution Publiques ;
Considérant la nécessité pour l'État de disposer de terrains suffisants pour réaliser cette relocalisation et ce nouvel aménagement ; qu'il y a lieu de déclarer d'Utilité Publique certaines surfaces localisées au centre-ville de Port-au-Prince ;
Sur le rapport des Ministres de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Justice et de la Sécurité Publique, de l'Économie et des Finances, des Travaux Publics, Transports et Communications, de la Planification et de la Coopération Externe, de la Culture et de la Communication, de l'Environnement, du Tourisme ; et après délibération en Conseil des Ministres

ARRÊTÉ
Article 1.- Est déclaré d'Utilité Publique, à Port-au-Prince, la surface délimitée au Nord par la rue des Césars, au Sud par la rue St Honoré, à l'Est par la rue Capois et à l'Ouest par le rivage de la mer.
Les terrains retenus dans le cadre de cet Arrêté serviront à l'aménagement du nouveau centre-ville de Port-au-Prince et à la relocalisation des Institutions Publiques.
Article 2.- Dès la publication du présent Arrêté, tous travaux de construction, de percement de route, de lotissement ou autre exploitation du sol, ainsi que toute transaction ou aliénation immobilière sont et demeurent interdits sur toute l'étendue de l'aire définie en son article 1er.
Article 3.- Pour toute propriété retenue dans le cadre du projet, objet du présent Arrêté, l'expropriation des propriétaires détenteurs de titres légaux justifiant leur droit légitime d'occupation ou la reprise des biens donnés à bail par l'État ou occupés indûment se fera conformément aux dispositions des Lois du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique et du 28 juillet 1927 sur les reprises des biens donnés à bail ou indûment occupés par les particuliers.
Article 4.- La commission d'expertise prévue par les dispositions de la Loi du 5 septembre 1979 sur l'expropriation pour cause d'Utilité Publique sera immédiatement activée à l'effet de recueillir les informations et évaluation nécessaires pour une indemnisation juste et équitable dans le strict respect des droits des propriétaires à exproprier.
Article 5.- Dans un délai de quinze (15) jours, à compter de la date de la publication du présent Arrêté, les propriétaires fonciers et les détenteurs de bail dans l'aire susmentionnée déposeront, pour les suites nécessaires, au local provisoire de la Direction Générale des Impôts au numéro 62 de l'Avenue Christophe, leurs titres de propriété et tous documents justifiant leurs droits d'occupation.
Article 6.- Le présent Arrêté, qui entre immédiatement en vigueur, sera imprimé, publié et exécuté à la diligence des Ministres de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales, de la Justice et de la Sécurité Publique, de l'Économie et des Finances, des Travaux Publics, Transports et Communications, de la Planification et de la Coopération Externe, de la Culture et de la Communication, de l'Environnement, du Tourisme ; chacun en ce qui le concerne.

Donné au Palais National à Port-au-Prince, le 2 septembre 2010, An 207e de l'Indépendance

Par
Le Président René PRÉVAL
Le Premier ministre Jean-Max BELLERIVE
Le Ministre de l'Intérieur et des Collectivités Territoriales Paul Antoine BIEN-AIMÉ
Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Paul DENIS
Le Ministre de l'Économie et des Finances Ronald BAUDIN
Le Ministre des Tavaux Publics Transports et Communications Jacques GABRIEL
Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe Jean Max BELLERIVE
Le Ministre de la Culture et de la Communication Marie Laurence JOCELYN LASSEGUE
Le Ministre de l'Environnement Jean Marie Claude GERMAIN
Le Ministre du Tourisme Patrick DELATOUR
Le Ministre du Commerce et de l'Industrie Josseline COLIMON FETHIERE

____________________


ARRÊTÉ

RENÉ PRÉVAL
PRÉSIDENT
Vu les articles 133, 136, 159, 163 et à 258 de la Constitution ;
Vu la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948
Vu les Conventions Internationales relatives aux droits de l'homme auxquelles Haïti est partie ;

LIBERTÉ ÉGALITÉ FRATERNITÉ
RÉPUBLIQUE D'HAITI

ARRÊTÉ

RENÉ PRÉVAL
PRÉSIDENT

Vu les articles 74, 136, 144 et 245 de la Constitution de 1987 ;
Vu la Loi du 17 août 1979 créant la Banque de la République d'Haïti modifiée par le Décret du 27 mars 1985 ;
Vu le Décret du 20 octobre 1983 portant organisation et fonctionnement du Ministère des Travaux Publics et Communications
Vu le décret du 13 mars 1987 modifiant celui du 31 octobre 1983 et portant réorganisation de l'Économie et des Finances ;
Vu le décret du 17 mai 2005 portant réorganisation de l'Administration Centrale de l'État ;
Vu le Décret du 1er février 2006 fixant l'organisation et le fonctionnement de la Collectivité Municipale dite Commune ou Municipalité ;
Vu la Loi du 18 avril 2010 portant amendement de la Loi sur l'État d'Urgence du 9 septembre 2008 ;
Considérant qu'il est du devoir de l'État de s'assurer, suite à un désastre, du fonctionnement efficace des services publics et de la reprise du cours normal de la vie ;
Considérant qu'il s'avère nécessaire de prendre, dans le cadre de l'État d'Urgence, toutes les mesures visant à garantir le rétablissement des activités commerciales et économiques au centre-ville de Port-au-Prince ;
Considérant qu'il est crucial de créer une structure transversale de coordination et de consultation aux fins de gérer de manière efficace tous les travaux devant aboutir à la réhabilitation et au réaménagement du centre-ville de Port-au-Prince ;
Sur le rapport du Ministre des Travaux Publics, Transports et Communications et après délibération en Conseil des Ministres.
ARRÊTÉ
Article 1.- Il est créé par la présente un Comité de facilitation de la reconstruction du centre-ville de Port-au-Prince.
Dans le cadre du présent Arrêté, le centre-ville de Port-au-Prince est dé limité de la manière ci-après :
a) Au Nord, par la rue des Césars jusqu'au port :
b) Au Sud, par la rue Saint-Honoré ;
c) A l'Est, par la rue Capois
d) A l'Ouest, par la mer et la baie
Article 2.- Le Comité de facilitation de la reconstruction a pour mission de :
a) Coordonner les efforts des secteurs public et privé visant à la réhabilitation et au réaménagement du centre-ville
b) Recommander au Pouvoir Exécutif les mesures légales et administratives nécessaires au maintien et à l'extension des activités économiques et commerciales au centre-ville ;
c) S'assurer de l'harmonisation des opérations avec les politiques déterminées par le gouvernement dans le cadre du Plan d'action pour le relèvement et le développement d'Haïti.
Article 3.- Le Comité de facilitation de la reconstruction est constitué par :
a) Le Ministre de l'Économie et des Finances ;
b) Le Ministre des Travaux Publics, Transports et Communications ;
c) Le Maire de Port-au-Prince ;
d) Le Gouverneur de la Banque de la République d'Haïti (BRH)
e) Un représentant de la Chambre de Commerce d'Haïti ;
f) Deux (2) techniciens choisis par le Ministre de l'Économie et des Finances ;
g) Un représentant du Ministère de la Planification et de la Coopération Externe.
Le Ministre de l'Économie et des Finances assure la présidence du Comité. Le Comité choisit parmi ses membres un Vice-président qui remplace le Président, en cas d'absence ou d'empêchement, le cas échéant.
Article 4.- Le Comité se réunit à des dates périodiques fixées par ses membres ou sur demande du président du Comité ou de deux (2) membres.
Article 5.- Auprès du Comité de facilitation, il est créé un Comité Consultatif composé d'un représentant des institutions ci-après :
a) la Direction Nationale de l'Eau Potable et de l'Assainissement (DINEPA) ;
b) l'Électricité d'État d'Haïti (EDH)
c) la Police Nationale d'Haïti (PNH)
d) le Centre National des Équipements (CNE) ;
e) le Service Métropolitain de Collecte de Résidus Solides (SMCRS)
f) l'Office National du Cadastre (ONACA) ;
g) la Direction Générale des Impôts (DGI)
h) l'Institut de Sauvegarde du Patrimoine National (ISPAN) ;
i) le Centre National d'Informations Géospatiales (CNIGS) ;
j) le Ministère du Tourisme ou toute autre entité servant de tenant lieu.
Ce comité soumet ses avis sur toutes les questions relatives à la réalisation des activités devant aboutir à la rénovation et au réaménagement du Centre-Ville de Port-au-Prince. Il se réunit sur la demande du Comité de facilitation de la reconstruction.
Article 6.- La gestion des activités du Comité est assuré par un Coordonnateur technique nommé par Arrêté du Président de la République sur proposition du Ministre de l'Économie et des Finances, à partir des propositions soumises par le Comité de facilitation de la reconstruction.
Article 7.- Le Coordonnateur Technique coordonne les activités du Comité et assure l'harmonisation de celles-ci avec les différents organes du Comité Consultatif. Il fait le suivi des décisions prises par le Comité. Il rend compte au Comité de l'avancement des projets et envoie un rapport mensuel à cet effet. Il remplit toutes autres fonctions que le Comité lui attribue.
Article 8.- Le présent Arrêté, qui entre immédiatement en vigueur, sera imprimé et exécuté à la diligence des Ministres de l'Économie et des Finances et des Travaux Publics, Transports et Communications, chacun en ce qui les concerne.
Donné au Palais National, à Port-au-Prince, le 12 juillet 20010, AN 207e de l'Indépendance.

Par
Le Président René PRÉVAL
Le Premier Ministre Jean Max BELLERIVE
Le Ministre de l'Économie et des Finances Ronald BAUDIN
Le Ministre des Travaux Publics, Transports et Communications Jacques GABRIEL
Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique Paul DENIS

http://lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83428&PubDate=2010-09-09

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Tuesday, September 7, 2010

La Nationale 3, un levier au développement du Plateau central


Le département du Centre est à un pas de son désenclavement. Croix-des-Bouquets et Mirebalais se relient en moins d'une heure pendant que d'intenses travaux s'effectuent sur le tronçon Mirebalais/Hinche. Si ces travaux de facilitation font à l'unanimité des heureux, ils ont aussi leur impact négatif sur l'environnement. Menaces que le Conseil haïtien des acteurs non étatiques (CONHANE) prend très au sérieux.

Haïti: « Pour être placé hors des fameuses plaques tectoniques qui dominent les débats du moment, le département du Centre doit être placé au coeur du processus de la reconstruction. » Le directeur général de la mairie de Hinche, Roudsonn Vieux, est à la fois fier et préoccupé. Dans ce night club qui a réuni vendredi à Thomonde les représentants de trois mairies du Plateau Central et des personnalités de la société civile, le spectre de la désertification planait sur les esprits. L'amélioration de la Nationale 3 reliant Croix-des-Bouquets à Hinche est acquise, mais cet axe routier peut ouvrir la voie à un plus gros volume de commerce du bois et du charbon de bois. « Comment prendre par les cornes le taureau du déboisement et de la déforestation? »

« Il est vrai que cette route constitue pour les habitants du Centre un élément de fierté, mais sa présence fragilise la qualité de l'environnement dont les indicateurs sont déjà au rouge », s'inquiète Anne Dessables, directrice d'une école à Hinche.

L'abattement des arbres s'accélère avec l'intensification de la fabrication du charbon de bois. « Les dégâts causés par le séisme du 12 janvier viennent exercer de fortes pressions sur les habitants de la région dont certains se livrent spécialement à la fabrication du charbon », explique M. Vieux.

La réalité étant ce qu'elle est, la société civile se mêle de la partie. Mirebalais, Thomonde et Hinche doivent se mettre ensemble pour trouver la solution à ce mal environnemental.

« La route n'était pas faite pour le commerce du charbon ni l'écoulement de produits étrangers, mais pour la mise en valeur des ressources écologiques et économiques de la région », s'insurge Edouard Paultre, coordonnateur du Conseil haïtien des acteurs non étatiques (CONHANE).

En proposant le projet « Mise en commun des efforts des autorités locales et des acteurs non étatiques pour l'amélioration de l'accès aux services de base et le développement durable », le Conseil haïtien des acteurs non étatiques se donne un levier pour canaliser de manière harmonieuse les énergies vers une prise en charge responsable de cette région. Les populations s'organiseront avec les mairies de manière à promouvoir, valoriser et préserver l'axe routier reliant Croix-des-Bouquets et Hinche.

Harmoniser relations et engagements

Diagnostic institutionnel et renforcement des capacités des municipalités, telles sont deux des sept tâches que se donne le CONHANE. En partenariat avec les associations et organisations de la société civile, des priorités vont être dégagées de façon à assurer de manière conjointe le développement de ces trois communes.

Financé par l'Union européenne à hauteur de 431 000 dollars, ce projet, qui préconise aussi d'élaborer un plan d'aménagement de l'espace urbain, coûte 481 000 dollars. Tout en mettant en place une base de données dans les mairies touchant les domaines de la fiscalité et des services offerts à la population, les concepteurs du projet se proposent de promouvoir les TIC à travers ces communes et de mettre en réseau les capacités des acteurs non-étatiques des trois communes concernées.

Anne Dessables voit dans cette initiative la conversion des organisations de base des communes concernées en de vrais acteurs. La représentante du comité d'appui de Hinche aux Acteurs non étatiques (ANE) attend des retombées du projet la reforestation et la réhabilitation des sols, l'amélioration des systèmes d'eau potable et des voies secondaires, tout en plaidant en faveur de l'aménagement des bassins et d'une véritable gestion des déchets.

Le coordonnateur du CONHANE veut encourager l'investissement par secteur dans ce projet à travers lequel les Mirebalaisiens plaident en faveur de la revivification et la recolonisation d'espèces végétales endémiques en voie de disparition. « Nos caïmites et nos cirouelles ne sont plus visibles », s'alarme Ocxama Moise, maire adjoint de Mirebalais.

Ernst Abraham regrette qu'un tel programme trouve quand même une raison d'être. Pour le président du CONHANE, la mise en commun de tels efforts n'aurait pas besoin d'être effectuée dans le cadre d'un projet financé par la communauté internationale. Mais les responsabilités n'étant pas fixées, c'est à la société qu'il revient d'organiser la prise en charge de son destin.

A l'annonce de l'aménagement des trois parcs écologiques, à raison d'un dans chacune de ces communes, les responsables municipaux se sont réjouis. Jean Sauverne Delva met déjà à la disposition des réalisateurs de ce projet une vingtaine de carreaux de terre. Le maire de Thomonde puise de la simplicité du projet la force qui lui permet d'espérer un Plateau Central vert avec les capacités de se prendre en charge.


Lima Soirélus
lsoirelus@lenouvelliste.com
http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83268&PubDate=2010-09-06

Les travaux de démolition handicapent la circulation







Les travaux de démolition se poursuivent au Centre-ville, notamment avec la présence de HRG (Haïti recovery group), un partenariat entre AshBritt, Inc des Etats-Unis d'Amérique et le GB Group d'Haïti. Ces travaux appréciés par plus d'un causent des embouteillages de circulation monstres pendant des heures, ce qui empêche les rares commerçants en activité d'avoir accès à leurs entreprises à cause des rues qui sont inaccessibles, durant le fonctionnement des chantiers, soit de 7h a.m à 4h p.m. Aucun couloir de circulation n'est prévu durant cet intervalle.

Haïti: Environ huit mois après le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier, le Centre-ville de Port-au-Prince projette encore l'image d'une ville bombardée lors d'une violente guerre. Ce lundi 6 septembre, des camions à bascule, des grues et des excavatrices de la firme de construction HRG défilent dans les rues des Casernes, de l'Enterrement et à la Grand'Rue, pour des travaux de démolition et de déblaiement de quelques immeubles non utilisables, sur l'autorisation de leurs propriétaires. Dans ces artères, l'accès aux véhicules, voire aux piétons est interdit. Des policiers sur place veillent à ce que les consignes soient respectées.

Une partie de la Grand'Rue est ainsi inaccessible aux automobilistes, où « Haïti recovery group » s'active à démolir et à déblayer les vestiges de l'Institution Saint-Louis de Gonzague qui a été balayée par le séisme. Le barrage dressé par les forces de l'ordre comme périmètre de sécurité à l'angle des rues des Casernes et Grand'Rue engendre donc un bouchon d'enfer aussi bien dans ces rues que dans les artères avoisinantes.

Des automobilistes, étranglés dans ces bouchons, font des demi-tours incessants et fatigants. Des camions venant livrer des marchandises restent bloqués à longueur de journée en attendant la fin des chantiers, vers 4h p.m. A cela s'ajoute la chaleur suffocante avec des nuages de poussière provenant des travaux de démolition. « Je comprends les bienfaits de tels travaux mais les policiers ou les responsables devraient prévoir des couloirs de circulation pour soulager nos calvaires, a avancé un chauffeur de camion de transport. J'ai des marchandises à livrer et je dois attendre jusqu'à 4 heures ou plus, ce n'est pas possible », a-t-il poursuivi, plaidant pour que les autorités pensent à pallier cette situation.

Dans un dépliant, l'entreprise HRG affirme son engagement à aider et appuyer le peuple haïtien par des efforts concrets de restauration rapide, en vue de rendre le pays plus solide et prospère. « Le spectre d'une capitale et de ses villes avoisinantes couvertes de débris à la place de quartiers qui autrefois étaient pleins de maisons et d'entreprises est une triste réalité. Le HRG est équipé pour nettoyer ces décombres et déchets dangereux et commencer la reconstruction », dit le dépliant qui ajoute : « La population haïtienne dans un moment de tragédie pareil continue à afficher ses qualités ainsi qu'un optimiste incroyable vis-à-vis du futur. Nous sommes persuadés que l'intégration de la main-d'oeuvre locale apportera des résultats positifs et sera essentielle au succès de cet effort de reconstruction ».

Le 27 août dernier, le grand argentier de la République avait annoncé qu'à partir du début de septembre, le Centre-ville de Port-au-Prince sera en chantier. « Dans les semaines à venir, Port-au-Prince accueillera les premiers engins chargés de préparer les nouveaux sites de construction. Les travaux de déblaiement seront lancés au début du mois de septembre puisque des contrats ont déjà été signés avec des firmes spécialisées », avait indiqué le ministre de l'Economie et des Finances, Ronald Baudin.

« Ce n'est pas encore le grand chantier de Port-au-Prince annoncé par le gouvernement qui commence, mais nous avançons quand même avec les travaux de démolition. Si c'était le cas, on commencerait à raser », a indiqué un employé du HRG rencontré sur place ce lundi qui n'était toutefois pas en mesure de fournir des détails sur les prochaines interventions de cette firme de construction.

Le journal n'a pas pu non plus joindre ce lundi le ministre des Finances pour obtenir plus de précisions sur les premiers chantiers de reconstruction du « nouveau centre-ville de Port-au-Prince » qui doivent commencer au début de ce mois de septembre, comme il l'avait annoncé. La délimitation de la zone qui sera déclarée "d'utilité publique", les firmes chargés des travaux de reconstruction, la question des titres de propriété, entre autres, n'étant pas encore solutionnées.

« Haïti devra être reconstruite en respectant son peuple et ses traditions. La tâche est énorme mais pas insurmontable. Elle exige un incroyable degré de dur labeur et de persévérance », affirment les responsables de HRG.


Valéry DAUDIER
vdaudier@lenouvelliste.com

http://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=83272&PubDate=2010-09-06

Monday, September 6, 2010

Haïti - Police : Ouverture de la 22 ème promotion

Suite à la sortie de la 21e promotion, en août 2009, l’Académie de police de Port-au-Prince s’apprêtait à accueillir une nouvelle promotion quand le tremblement de terre du 12 janvier a mis brutalement fin aux préparatifs en cours. Avec détermination, la Police National Haïtienne (PNH), la Minustah et les pays donateurs ont, depuis, mis les bouchées doubles pour pouvoir rouvrir les portes de l’Académie dans les plus brefs délais. 


Tout ces efforts on permis, le 2 septembre, la rentrée de la 22 ème promotion de l’Académie de police de Port-au-Prince. 900 nouvelles recrues (836 hommes et 64 femmes), recevront une formation de base pendant une période de 7 mois au terme de laquelle 500 d’entre eux rejoindront les les rangs des policiers actuellement actifs.



Les 400 autres finissants suivront une spécialisation qui permettra à 300 d’entre eux d’être assignés aux services correctionnels de l’Administration Pénitentiaire Nationale (APENA) et aux 100 autres de renforcer les services haïtiens des gardes-côtes dans les différentes bases navales de la PNH.

Avec la promotion de ce nouveau groupe, prévue pour le premier semestre de 2011, la PNH augmente ainsi sa capacité opérationnelle et continuera à avancer dans la voie de sa réforme, entamée en 2006.

http://www.haitilibre.com/article-1122-haiti-police-ouverture-de-la-22-eme-promotion.html

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